On peut bien sûr mourir d’une overdose d’alcool ; le décès est alors analogue à celui des toxicomanes à l’héroïne qui s’injectent une dose mortelle d’opiacés. Alcool et opiacés, de la même façon, sont des dépresseurs du centre respiratoire qui module notre respiration spontanée. Cette dépression peut aller jusqu’à l’arrêt respiratoire et donc la mort. Si la personne prenait aussi des médications sédatives – comme des benzodiazépines anxiolytiques ou somnifères –  ce seuil de dépression susceptible d’entraîner la mort est abaissé et le risque d’overdose est ainsi majoré.

On peut aussi mourir d’une « fausse route » : avaler un solide « de travers », c’est-à-dire dans les voies trachéobronchiques : si l’obstacle est obstructif, l’étouffement surviendra très rapidement, « dans la minute ».

Ayant trop bu, on peut faire un trouble du rythme cardiaque grave de nature « ventriculaire » : la mort peut être subite.

Ayant trop bu, on peut faire un AVC hémorragique notamment sur pic d’hypertension, lui-même induit par l’alcoolisation massive. Si l’AVC est foudroyant, la mort peut l’être aussi.

Ayant trop bu, on rompra plus facilement ses varices œsophagiennes si on en est porteur.

Ayant trop bu, on peut être victime de divers traumatismes domestiques ; on peut chuter dans ses escaliers et y mourir.

Ayant bien bu, on peut être « désinhibé » et passer à l’acte suicidaire, chose que souvent l’on n’aurait pas fait n’ayant pas pu : ce suicide impulsif est parfois le fait de personne n’étant même pas dépressive.

Ayant bien bu par grand froid, on peut conjuguer hypoglycémie (les fortes intoxications éthyliques peuvent bloquer la sécrétion de glucose par le foie) et l’hypothermie : c’est le « décès des clochards » en hiver.

Et si on prend le volant…