De nombreuses études démontrent que l’on peut avoir une maladie alcoolique du foie sans pour autant présenter une altération des marqueurs hépatiques à la prise de sang.
Parmi ceux-ci, le cas des GPT est exemplatifs : les études rapportent des GPT normales, en présence d’une maladie alcoolique du foie démontrée, dans 50 à 90 % des cas. Il est donc déconseillé de les utiliser comme marqueurs de dépistages d’un problème hépatique. Puisque 20 % des buveurs excessifs développeront une maladie alcoolique du foie, il convient de réaliser un dépistage de fibrose/cirrhose hépatique soit par élastométrie (Fibroscan© ou Shearwave élastographie par échographie) soit par marqueurs biologiques (Fibrotest©).

De même, les GammaGT ont beaucoup trop de faux positifs (le test est anormal alors que le patient est sain) et de faux négatifs (le test est normal alors que le patient est malade) pour pouvoir affirmer sur ce simple test la présence ou pas d’une maladie du foie.

En conclusion, bien que les patients et les médecins recourent souvent aux enzymes hépatiques comme moyen de dépistage biologique de la maladie alcoolique du foie, il faut se rappeler que ces tests « mentent » régulièrement.