La consommation d’alcool est associée de façon dose-dépendante à une augmentation de l’incidence de plusieurs types de cancers parmi lesquels le cancer du sein chez la femme, avec un niveau de preuve convaincant chez les femmes ménopausées et probable chez les femmes non ménopausées.
Comme pour les autres cancers alcool-dépendants, différentes études montrent une augmentation du risque de cancer du sein dès la consommation moyenne d’un verre standard par jour et ce risque augmente en fonction de la quantité d’alcool ingérée : pour 2 verres standards consommés chaque jour, le risque se voit augmenté de 7 % et pour 5 verres standards quotidiens la majoration du risque est de 50 %.
Des recherches visant à comprendre comment l’alcool peut augmenter ce risque sont toujours en cours mais on dispose déjà de certaines pistes.
L’alcool majore les taux d’œstrogènes par compétition au niveau d’une enzyme l’acétaldéhyde déshydrogénase qui intervient dans la métabolisation de l’alcool et des œstrogènes augmentant le risque dans les cancers hormonodépendants.
L’acétaldéhyde, un produit de dégradation de l’alcool, est un cancérigène capable d’altérer l’ADN.
Il est également possible que l’alcool facilite l’entrée de substances cancérigènes dans les cellules.
Enfin, l’alcool risque également de réduire la quantité de certaines éléments nutritifs essentiels qui protègent contre les dommages cellulaires comme l’acide folique et les vitamines A et C.