FAQ Patients2023-03-29T09:17:31+01:00

Des réponses
à vos questions

Alcool : Abstinence

Notre fils va de rechute en rechute. Cela s’arrêtera-t-il ? Nous n’y croyons plus. Peut-il encore s’en sortir ?2019-12-06T12:11:15+01:00

Si on évoque le rétablissement, il faut admettre que l’abstinence – un cap que le patient va tenir dans le temps – est le plus souvent précédé de rechutes. Ces rechutes – parfois un jour, parfois quelques jours, semaines ou mois – résultent de différents processus : incapacité de résister à des sollicitations trop fortes, incapacité à gérer ses propres émotions et recours à cet alcool-médicament (mauvais médicament !), vouloir vérifier pour une xième fois si l’on ne peut pas boire « un » verre « comme tout le monde » et s’en tenir à ce verre.

Dans un parcours de rétablissement, la rechute est donc la règle.

« Nous n’y croyons plus » : voilà qui est normal. L’entourage doit admettre qu’il est impuissant sur le décours de cette addiction. Il ne faut pas prendre les rechutes comme l’échec de soi et de sa relation d’aide à celui/celle qui boit. « J’ai tout fait pour l’en sortir » : la rechute est vécue par l’entourage comme un échec de celui / ceux /celles qui veulent aider le familier dépendant. Parfois même, un vécu de culpabilité chez ce proche pensant n’avoir pas fait ou pu faire ce qu’il aurait dû faire. Ne plus y croire résulte aussi du fait que de nombreux familiers ne comprennent pas vraiment la nature et la portée d’une addiction. Pour l’entourage, la décision d’arrêt serait essentiellement une question de « volonté » ; ils comprennent mal ce proche qui n’a pas cette « volonté » ; la colère n’est pas loin. L’addiction n’est en rien un manque de volonté pour le soignant ! L’addiction est la perte de la liberté de s’abstenir de boire pour des raisons multiples dont la dépendance physique, qui est très organique et « ancrée » dans les neurones suite à des perturbations biochimiques graves du fonctionnement du cerveau.

« Peut-il (encore) s’en sortir ? ». Oui ! La motivation – pour changer par rapport à cet alcool – est un phénomène lent et progressif. C’est notamment le « métier » des soignants d’en arriver à accroître la motivation d’arrêt chez son patient : il y a des techniques thérapeutiques pour accroître la motivation. La décision d’arrêt appartient au patient et va émerger du travail thérapeutique. Le soignant peut effectivement contribuer à la fin des rechutes, là où la famille s’avère impuissante justement à cause de ce lien familial.

Les soignants et médecins voient régulièrement certains de leurs patients dépendants prendre cette « décision » d’arrêt – et la tenir dans le temps – un peu à leur surprise.

Alcool et codépendance/conjoint·e

On parle bien peu de la souffrance de l’épouse, de la conjointe, du conjoint. Et pourtant c’est une terrible detresse ! Qu’en pensez-vous ?2019-12-06T14:01:40+01:00

La détresse de celui·celle qui vit aux côtés de celui·celle qui boit et n’en finit pas de boire n’est pas assez reconnue. La descente aux enfers de la personne qui boit masque la détresse du·de la conjoint·e. Et pourtant, cette détresse n’est pas moindre : elle est en miroir de celui·celle qui boit.

Prenons le cas de l’épouse et mère de famille.
Sa détresse ? Voir l’être aimé se dégrader : il n’est plus le même, celui qu’elle a connu des années auparavant. Soit il est souvent « absent » de la famille parce qu’émotionnellement et cognitivement dans un état second lié à l’alcoolisation − il devient le « grand absent » de la famille. Soit, sous l’effet de ces alcoolisations souvent quotidiennes, la personne alcoolique se fait désagréable, irritable, colérique, violente verbalement, voire physiquement. Il faut endosser ! L’épouse va vivre dans l’anxiété anticipée de ce caractère perturbé de celui qui boit. « Va-t-il encore rentrer désagréable comme d’habitude ? Va-t-il encore s’affaler devant la TV ? Va-t-il encore se faire harcelant ? ». L’épouse va développer, dans cette situation au long cours, tristesse, colère, anxiété, repli, peur.

Détresse de voir l’autre devenu un être non responsable ; l’autre devient un « enfant » parmi les vrais enfants de cette mère de famille. « Enfant » paisible (« l’absent ») ou « enfant » qu’on se met à redouter, exécrer.

Détresse de constater que sa propre vie de femme, il faut la mettre entre parenthèses ; les propres besoins de cette conjointe (comme de tout être humain) doivent être postposés vu que les soucis venus de la personne qui boit occupent tout le terrain. Toute la vie tourne autour des aléas amenés au quotidien par celui qui boit. L’univers de celui qui ne boit pas se rétrécit.

Détresse de constater que les enfants sont en danger. La conjointe est prise entre la conscience qu’elle a de devoir protéger ses enfants et la réalité où il s’agit de maintenir le couple à flot tant bien que mal avant l’éventuel naufrage.

Détresse parce qu’il n’y a plus de couple ; il n’y a plus de mari/conjoint aimant. Il n’y a plus d’homme qu’il est bon de tenir dans ses bras et qui vous tient dans ses bras. La sexualité n’existe plus ou alors est le plus souvent « gâchée » par cet alcool.

Détresse parce que les craintes de l’avenir sont omniprésentes. « Quand cela va-t-il s’arrêter ?».

Détresse parce les problèmes d’argent empoisonnent le présent et font appréhender l’avenir.

Détresse parce qu’il faut affronter le regard de la société.

Détresse parce qu’on se doute bien que des problèmes graves de santé ne manqueront pas d’être au rendez-vous tôt ou tard.

Détresse parce qu’on se pose parfois la question de sa propre responsabilité dans le développement de l’addiction de l’autre.

Détresse parce que l’on n’arrive pas à faire arrêter l’autre de boire.

Détresse d’être souvent seule, et seule à devoir gérer les choses.

Détresse du pourquoi cela m’arrive, pourquoi cela nous arrive.

Cela fait beaucoup de détresse et de souffrance, de tristesse, d’amertume, de colère.

Alcool : Dépendance

Une de mes amies qui est addict à l’alcool se confie beaucoup à moi ; son alcoolisme m’apparaît comme de l’automutilation. Qu’en pensez-vous ?2019-12-06T13:27:17+01:00

Avec une dimension symbolique d’automutilation, une vraie destruction de soi par soi − en connaissance de cause − nous est reportée par certaines patientes ou plus rarement certains patients. D’autres fois, l’automutilation est physique.

Une patiente de la soixantaine, qui a déjà fait un vrai parcours thérapeutique l’aidant à voir clair dans ses comportements d’alcoolisation, dans le pourquoi et le comment, dans la découverte de soi-même, dans le sens et non-sens de sa vie, faisait le constat suivant lors d’un de ses réalcoolisations émaillant sa nouvelle vie d’abstinente : « J’aurais pu faire de l’automutilation… ».

De façon non-exceptionnelle, une automutilation avec ses stigmates physiques est présente chez certaines personnes avec mésusage d’alcool : scarifications, coupures.

Dans les racines de ces vies, on fait souvent le même constat : parents non aimants, pas de sécurité affective, donc pas d’estime de soi ni « d’amour de soi », pas de vrai goût à la vie, mépris de soi, culpabilité de vivre.

Boire est une façon de s’annihiler, de s’anesthésier, « un suicide à petit feu », d’infliger au corps et à l’esprit ce qu’ils méritent aux yeux de celui·celle qui boit ainsi : le néant. Les « rechutes » se font sans en ignorer les conséquences socio-familiales et personnelles. Elles ne sont pas vraiment évitées ; les plans d’urgence des thérapeutes semblent sciemment mis de côté. Une tentative de suicide sera une façon de concrétiser et finaliser cette néantisation.

L’automutilation symbolique à la soixantaine et l’automutilation par la lame chez l’adolescent ou le jeune adulte ont ceci de commun : un mépris profond de soi lié à une carence précoce : n’avoir été ni valorisé, ni aimé, ni choyé très tôt dans la vie.  Comme dans « Le Petit Prince » de Saint Exupéry, il faudra « apprivoiser » ces personnes en grande détresse.

Alcool : Jeunes

Est-il normal de faire la distinction entre boissons fermentées et distillées pour justifier l’accès légal à celles-ci, à 16 ans pour les premières et à 18 ans pour les secondes ?2019-12-11T15:33:16+01:00

En Belgique, la législation actuelle fixe comme âge minimal d’achat de boissons alcoolisées la limite de 16 ans avec une distinction entre les boissons fermentées de type bières et vins (< 15°) accessibles à partir de 16 ans et les boissons distillées de type spiritueux (> 15°) accessibles elles à partir de 18 ans ; or il est utile de rappeler qu’un verre standard de bière est égal à un verre standard de vin et à un verre standard d’alcool fort contenant chacun environ 10 grammes d’alcool pur.

Une récente enquête du Collège Intermutualiste a révélé la prise en charge en salle d’urgences pour intoxication éthylique aiguë de 45 jeunes de 12 à 17 ans chaque semaine au cours de l’année 2017, l’abus d’alcool augmentant surtout à partir de 16 ans.

Le cerveau de l’Homme n’arrive à complète maturation qu’à l’âge de 25 ans ; chez les jeunes buveurs l’abus d’alcool peut ainsi causer des dommages cérébraux qui auront des conséquences plus tard dans leur existence.

Mais les conséquences de l’abus d’alcool ne s’arrêtent pas aux perturbations dans le fonctionnement cérébral ; il y a bien d’autres risques :

  • risques de survenue de sévères problèmes d’alcool à l’âge adulte
  • troubles hépatiques et gastriques en raison d’organes encore vulnérables
  • développement osseux contrarié en raison d’un équilibre hormonal perturbé
  • comportements sexuels à hauts risques ( partenaires multiples relations sexuelles non protégées coercition sexuelle … )
  • diminution de la capacité de contrôle de soi et de la capacité de réaction ce qui augmente les risques d’agressions de blessures d’accidents …
  • intoxication éthylique aiguë avec risques d’arrêt respiratoire et cardiaque

Il est important dès lors de relever l’âge minimum pour la consommation d’alcool à 18 ans comme l’ont fait de nombreux pays européens, la Belgique étant en train de devenir une exception au niveau international. Il est également important d’associer à cette mesure des programmes éducatifs explicatifs à destination des jeunes et de leurs parents.

Alcool : Santé

Mon médecin me dit que mes enzymes hépatiques sont normales : tout est-il pour autant « OK » ?2019-12-11T15:48:09+01:00

De nombreuses études démontrent que l’on peut avoir une maladie alcoolique du foie sans pour autant présenter une altération des marqueurs hépatiques à la prise de sang.
Parmi ceux-ci, le cas des GPT est exemplatifs : les études rapportent des GPT normales, en présence d’une maladie alcoolique du foie démontrée, dans 50 à 90 % des cas. Il est donc déconseillé de les utiliser comme marqueurs de dépistages d’un problème hépatique. Puisque 20 % des buveurs excessifs développeront une maladie alcoolique du foie, il convient de réaliser un dépistage de fibrose/cirrhose hépatique soit par élastométrie (Fibroscan© ou Shearwave élastographie par échographie) soit par marqueurs biologiques (Fibrotest©).

De même, les GammaGT ont beaucoup trop de faux positifs (le test est anormal alors que le patient est sain) et de faux négatifs (le test est normal alors que le patient est malade) pour pouvoir affirmer sur ce simple test la présence ou pas d’une maladie du foie.

En conclusion, bien que les patients et les médecins recourent souvent aux enzymes hépatiques comme moyen de dépistage biologique de la maladie alcoolique du foie, il faut se rappeler que ces tests « mentent » régulièrement.

Est-il vrai qu’il y a un lien entre la consommation d’alcool et le cancer du sein ?2019-12-11T15:04:16+01:00

La consommation d’alcool est associée de façon dose-dépendante à une augmentation de l’incidence de plusieurs types de cancers parmi lesquels le cancer du sein chez la femme, avec un niveau de preuve convaincant chez les femmes ménopausées et probable chez les femmes non ménopausées.

Comme pour les autres cancers alcool-dépendants, différentes études montrent une augmentation du risque de cancer du sein dès la consommation moyenne d’un verre standard par jour et ce risque augmente en fonction de la quantité d’alcool ingérée : pour 2 verres standards consommés chaque jour, le risque se voit augmenté de 7 % et pour 5 verres standards quotidiens la majoration du risque est de 50 %.

Des recherches visant à comprendre comment l’alcool peut augmenter ce risque sont toujours en cours mais on dispose déjà de certaines pistes.

L’alcool majore les taux d’œstrogènes par compétition au niveau d’une enzyme l’acétaldéhyde déshydrogénase qui intervient dans la métabolisation de l’alcool et des œstrogènes augmentant le risque dans les cancers hormonodépendants.

L’acétaldéhyde, un produit de dégradation de l’alcool, est un cancérigène capable d’altérer l’ADN.

Il est également possible que l’alcool facilite l’entrée de substances cancérigènes dans les cellules.

Enfin, l’alcool risque également de réduire la quantité de certaines éléments nutritifs essentiels qui protègent contre les dommages cellulaires comme l’acide folique et les vitamines A et C.

De quoi souffre-t-on, de quoi meure-t-on si on a une maladie du foie ?2019-12-06T14:13:27+01:00

Les maladies du foie (stéatose, fibrose, cirrhose, hépatocarcinome ou cancer) sont décrites dans d’autres FAQ . Mais de quoi précisément va-t-on se plaindre et de quoi va-t-on mourir si on est atteint ?

Précisons d’abord que la douleur n’est certainement pas un signe d’appel ou un signe précoce puisque le foie n’est pas innervé ; seule sa capsule est innervée et donc sensible. Les douleurs sont donc tardives ou liées à des complications le plus souvent tardives. Les personnes avec mésusage de boissons alcoolisées évoquent parfois des « crises de foie » : en fait, il s’agit le plus souvent de gastrite avec vomissements, mais le foie lui-même n’y est pour rien. Le « Je n’ai jamais eu mal au foie, Docteur » ne signifie donc rien.

Le foie est donc « l’usine biochimique du corps » ; toutes les synthèses chimiques et dégradations de substances chimiques se font au niveau du foie, qu’il s’agisse des lipides (le cholestérol) , des glucides (sucres) ou des protéines. Selon le degré d’atteinte de ces fonctions – donc selon l’évolution de la fibrose ou de la cirrhose –, ces perturbations biochimiques vont s’accentuer. On dit donc que le « métabolisme » est perturbé. Donnons quelques exemples :

  • une diminution des protéines et de l’albumine donnera des œdèmes (comme les œdèmes de carence du tiers monde)
  • les protéines nécessaires à la coagulation peuvent diminuer et il apparaîtra des hémorragies
  • moins de protéines musculaires entraîne de l’atrophie musculaire et donc de la faiblesse musculaire
  • il y a augmentation des triglycérides (dans la famille des lipides)
  • augmentation des bilirubines : l’accumulations de ce « pigment » va donner lieu à un teint jaunâtre appelé ictère ; on devient jaune citron.

Les perturbations chimiques sont très nombreuses, aboutissant à la synthèse de toxines et à des carences multiples dont les signes seront : de la fatigue confinant parfois à épuisement, de la faiblesse musculaire, une atteinte de l’état général, une perte de l’appétit.

Puis, il y aura à souffrir des complications de la cirrhose. S’il apparaît des varices œsophagiennes, on risque des saignements souvent dramatiques au niveau de l’œsophage. L’apparition des varices est liée à un mauvais retour du sang veineux abdominal vers le foie et au-delà du foie : le foie fibrosé et cirrhotique est dur et offre une résistance à ce flux veineux abdominal de retour. En amont du foie, au point de vue circulatoire veineux, il y a de la stase et une augmentation des pressions veineuses, tout comme en amont d’un barrage les eaux montent. Par le même mécanisme, des hémorroïdes peuvent apparaître. Suite à la « résistance » offerte par le foie devenu dur, la cavité du péritoine se remplit de liquide : ce liquide s’appelle « ascite ». Plusieurs litres peuvent s’accumuler dans cet espace péritonéal. Il faudra alors procéder à des ponctions répétées. L’ascite est inconfortable : distension par ce gros ventre. Ce liquide peut s’infecter (péritonite).

L’immunité est affaiblie ; de nombreuses infections peuvent être alors favorisées : infections pulmonaires et autres.

L’usine chimique du foie peut développer un fonctionnement devenu trop ralenti : on parle d’insuffisance hépatique ou de décompensation cirrhotique. Le pronostic vital est alors enclenché.

Un cancer du foie peut survenir (hépatocarcinome) : c’est toute l’histoire et le pronostic d’un cancer particulièrement préoccupant.

Et l’on meurt parfois ainsi « sans avoir eu mal au foie ».

Peut-on mourir inopinément ayant trop bu ?2019-12-06T14:06:57+01:00

On peut bien sûr mourir d’une overdose d’alcool ; le décès est alors analogue à celui des toxicomanes à l’héroïne qui s’injectent une dose mortelle d’opiacés. Alcool et opiacés, de la même façon, sont des dépresseurs du centre respiratoire qui module notre respiration spontanée. Cette dépression peut aller jusqu’à l’arrêt respiratoire et donc la mort. Si la personne prenait aussi des médications sédatives – comme des benzodiazépines anxiolytiques ou somnifères –  ce seuil de dépression susceptible d’entraîner la mort est abaissé et le risque d’overdose est ainsi majoré.

On peut aussi mourir d’une « fausse route » : avaler un solide « de travers », c’est-à-dire dans les voies trachéobronchiques : si l’obstacle est obstructif, l’étouffement surviendra très rapidement, « dans la minute ».

Ayant trop bu, on peut faire un trouble du rythme cardiaque grave de nature « ventriculaire » : la mort peut être subite.

Ayant trop bu, on peut faire un AVC hémorragique notamment sur pic d’hypertension, lui-même induit par l’alcoolisation massive. Si l’AVC est foudroyant, la mort peut l’être aussi.

Ayant trop bu, on rompra plus facilement ses varices œsophagiennes si on en est porteur.

Ayant trop bu, on peut être victime de divers traumatismes domestiques ; on peut chuter dans ses escaliers et y mourir.

Ayant bien bu, on peut être « désinhibé » et passer à l’acte suicidaire, chose que souvent l’on n’aurait pas fait n’ayant pas pu : ce suicide impulsif est parfois le fait de personne n’étant même pas dépressive.

Ayant bien bu par grand froid, on peut conjuguer hypoglycémie (les fortes intoxications éthyliques peuvent bloquer la sécrétion de glucose par le foie) et l’hypothermie : c’est le « décès des clochards » en hiver.

Et si on prend le volant…

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